Chères paroissiennes, chers paroissiens,
Au début de janvier, mon barbier souhaitait une « sainte année » à tous ses clients qui quittaient son salon après leur coupe de cheveux. Sachant que je suis curé, il me demandait si son souhait convenait. Oui, bien sûr, lui ai-je répondu, mais en fait, en 2025, il me semble préférable de souhaiter une « bonne année sainte ». En effet, le pape François a décrété qu’elle serait une « année sainte ». De quoi s’agit-il?
Depuis des siècles, inspirée par une tradition de l’Ancien Testament, l’Église, à tous les 25 ans, proclame une année sainte. Durant cette année, tous et toutes sont appelés à poser des gestes de libération. Par exemple, remettre les dettes que les autres ont contractées envers nous. Dettes financières, dettes morales ou autres. Mettre fin aux rancunes, régler les conflits, pardonner, se réconcilier. Soulager les pays pauvres. Partager, servir, redonner de l’espérance. Parlant d’espérance, c’est justement le thème que François a choisi pour l’année 2025: « Pèlerins d’espérance ». N’est pas approprié? Tant sur le plan politique que climatique, économique, familial, culturel et spirituel, les raisons de se décourager sont nombreuses. Et pourtant, s’il est vrai que le Seigneur vit au milieu de nous et qu’il est à l’oeuvre dans le monde, nous pouvons considérer l’avenir avec optimisme.
Deux activités sont caractéristiques d’une année sainte. La première est de passer par la « porte sainte ». François l’a ouverte à la basilique St-Pierre à Rome dans la nuit de Noël. Il en a ouvert d’autres dans les autres basiliques majeures de la ville et dans une prison de Rome. Il invite chaque diocèse à en faire autant. La porte est symbole d’espérance. Une ouverture sur un autre monde. C’est pourquoi, à St-Joachim, nous avons fabriqué une superbe porte sainte à l’entrée de l’église. Venez la voir ! Vous êtes invités à la franchir et à lire la prière qui se trouve juste devant, sur une petite table. Elle invite à s’engager dans l’année sainte. Vous pouvez l’apporter à la maison et la relire souvent tout au long de l’année. La deuxième activité de l’année sainte, c’est le pèlerinage. Se déplacer, marcher, aller vers les autres, se mettre en chemin. Aller à Rome, à Jérusalem, à Compostelle? Peut-être, si vous en avez les moyens et le temps. Ou alors à l’Oratoire St-Joseph, à Notre-Dame-du-Cap à Trois-Rivières ou à Sainte-Anne-de-Beaupré, dans la paroisse où vous avez été baptisés ou là où vous vous êtes mariés. En juin, nous vous proposerons un petit pèlerinage local à la cathédrale de Montréal, modeste copie de St-Pierre-de-Rome. Nous en profiterons pour découvrir qui était l’apôtre Pierre et qui était l’apôtre Paul. Tout au long de l’année, des activités vous seront offertes pour vous aider à vivre de la spiritualité de l’année sainte.
Déjà nous avons créé un « carnet du pèlerin », brochure qui vous explique ce qu’est une année sainte et qui vous invite à relever les signes d’espérance dans notre monde d’aujourd’hui. Une page par semaine durant toute l’année pour noter les signes d’espérance que nous recevons et que nous donnons. Il est en vente aux portes de l’église au coût de $10.
Une version adaptée aux enfants est en préparation. Eux aussi auront leur parcours, leur petit pèlerinage à faire.
Mettons-nous en marche! Soyons pèlerins d’espérance!
Bonne année…sainte!
Alain Roy, curé