Ami-e-s de St-Joachim,
Depuis quelques jours et jusqu’au 29 octobre, à Rome, se tient une étape importante du synode sur la synodalité. Rappelons-nous de quoi il s’agit. Il y a deux ou trois ans, le pape François a déclenché une vaste consultation mondiale sur notre façon de faire fonctionner l’Église. Elle est censée être « synodale ». Le mot résulte de deux mots grecs: sun, qui veut dire avec, et odos, qui veut dire chemin. Faire du chemin ensemble. Le pape veut entretenir en nous l’habitude de prendre la parole sur l’Église et de nous écouter les uns les autres. Il veut éviter par exemple que l’Église soit trop cléricale, trop hiérarchique et que les ministres ordonnés que sont les diacres, les prêtres et les évêques fassent entendre leur voix qui couvrirait celle des autres baptisés. Tous les baptisés ont le droit et le devoir de s’exprimer sur la vie chrétienne et ecclésiale. Après une consultation (à laquelle notre paroisse a participé), il a invité à Rome, durant un mois, environ 450 personnes de tous les horizons: hommes et femmes, laïques et ministres ordonnés, cardinaux, théologiens et théologiennes, religieuses. Et pour éviter que leurs échanges soient obstrués par des influences extérieures, les partages se déroulent sous le sceau de la confidentialité. Déjà, 5 cardinaux connus pour leurs positions conservatrices et opposants du pape ont tenté d’influencer les échanges avant même qu’ils aient lieu en adressant une vigoureuse lettre de protestation au pape. Ils ont reçu de sa part une réponse sans équivoque. Il les a remis à leur place pour laisser libre cours aux échanges des participants et participantes du synode. Il n’endure aucune censure, pas même celle de cardinaux.
François veut encourager ce qu’il appelle « l’apostolat de l’oreille », l’écoute avec les oreilles de Dieu. Il veut que dans l’Église, l’écoute et le dialogue deviennent un style de vie. Il dit du Seigneur qu’il est « le Dieu de la surprise » et que c’est en s’écoutant les uns les autres que nous l’entendrons nous parler…et nous surprendre.
Pour nous associer à cette démarche de l’Église universelle, je vous envoie la prière synodale que nous avions composée quand nous avons tenu notre propre consultation, il y a deux ans. Nous pourrions l’adresser au Seigneur tout au long du synode.
Allez, bonne semaine.
Alain, curé