Ami-e-s de Saint-Joachim,

Michal et Renata Hornstein ont habité à Montréal après avoir survécu aux camps de la mort durant la dernière guerre mondiale.. Grands amateurs d’art, ils ont donné leur collection au Musée des Beaux-Arts de Montréal. Ils disent avoir « trouvé la paix dans le don, dans le beau et dans l’accessibilité  universelle pour tous à l’art qu’ils ont tant aimé ». Après les horreurs qu’ils avaient connues et la chance extraordinaire de s’en sortir, ils s’étaient promis de redonner.

Alors que nous sommes entrés en carême, leur expérience peut nous inspirer. Donner illumine une existence et fait surgir un sens à la vie. C’est le chemin de la joie. Je ne connais personne qui ait donné et qui soit resté dans la tristesse. Notre monde marqué par plusieurs guerres nous inquiète. L’Ukraine, Gaza, le Congo, le Yémen et tant d’autres pays exposent au grand jour leurs souffrances et leurs déchirements. Nous n’avons pas de solution immédiate à ces drames mais l’antidote à la désespérance, c’est l’esprit du don. Profitons du carême pour l’activer davantage. Faisons le tour de nos armoires, de nos remises, de notre collection de disques ou de livres, de notre garde-robe, de nos articles de sport, de nos outils ou de nos tiroirs et donnons ce dont nous ne nous servons plus. Offrons à des amis la peinture qu’ils ont admirée sur nos murs, la sculpture qui a attiré leur regard dans le salon, le CD qu’ils ont tant apprécié. Ouvrons notre porte-monnaie à l’itinérant ou à l’étudiante à court de ressources.  D’ici à Pâques, répandons le beau, le bien, le bon.

Alain Roy, curé