Ami-es- de St-Joachim,

Le Mercredi des Cendres, le 2 mars, marque le seuil d’entrée en carême. On se rappelle sans doute que le mot « carême » vient du mot « quarante » et désigne une période de quarante jours de pénitence préparatoire à Pâques (le 17 avril). Jésus lui-même s’était retiré au désert durant quarante jours pour prier et se rapprocher du Père. Le mot « pénitence » ne nous emballe sans doute pas, surtout après deux ans de restrictions imposées par la pandémie. Faut-il se rajouter un temps de privations et de réclusion alors que nous étouffons déjà derrière nos masques et que nous sommes affligés par d’autres mesures sanitaires? En fait, le mot « pénitence » est à comprendre non au sens de punition, de mortification mais dans le sens d’une démarche de retour vers le Seigneur. La pandémie a mis à l’épreuve notre vie relationnelle (liens de famille, amitiés, voisinage) et du même coup, notre relation avec le Seigneur. Beaucoup m’ont confié avoir eu (et ont encore) de la difficulté à prier, à ressourcer leur foi. C’est là que le carême 2022 peut nous rendre service.

Pourrions-nous profiter de ces quarante jours pour rafraîchir notre façon de prier en la rendant plus joyeuse? Pourrions-nous chercher une lecture, des chants sur Internet, des images, des vidéos sur Jésus, des prières inédites pour donner un souffle nouveau à notre vie spirituelle? Pousserions-nous l’audace jusqu’à aller interviewer une personne dont la foi nous impressionne, pour qu’elle nous raconte ce qui la fait vivre? Oserions-nous écrire une lettre au Seigneur pour lui dévoiler les secrets de nos coeurs? Saisirons-nous l’occasion de célébrer le sacrement du pardon le 21 mars à 19h30 pour nous resituer devant le Seigneur?

Peut-être que d’aller au désert avec Jésus ne sera pas si aride qu’on l’imagine de prime abord. Peut-être le retrouverons-nous au bord d’une oasis où il nous attend pour prendre de nos nouvelles et nous donner des siennes…?

Bon carême!

Alain, curé