Au Vatican, la Chapelle Sixtine (qui tire son nom du pape Sixte IV della Rovere) est célèbre pour ses fresques exécutées par Michel-Ange mais aussi parce qu’elle accueille les conclaves qui élisent les papes. Les fresques achevées vers la moitié du 16e siècle ont été restaurées quelques fois. La dernière restauration a duré 14 ans, de 1980 à 1994. Sous la couche de suie et de poussière, on a découvert des scènes et des détails qui échappaient depuis longtemps à l’œil le plus averti. La voûte notamment a retrouvé sa splendeur et enchante les innombrables visiteurs.

Quelques siècles auparavant, François d’Assise avait lui aussi restauré une petite église. Un jour, alors qu’il priait devant un crucifix dans l’église St-Damien en ruines, il avait entendu le Seigneur lui dire: « François, va rebâtir mon Église ». Il avait cru qu’il s’agissait de la dite chapelle dans laquelle il se tenait. Avec quelques compagnons, il s’était attelé à la tâche. Avec le temps, il comprit que ce qu’il fallait rebâtir, c’était l’Église avec un E majuscule et non l’humble église de St-Damien. Il y consacra sa vie.

En ce début du 21e siècle, une autre restauration s’amorce dans l’Église, plus importante que celle  des fresques de la Chapelle Sixtine ou des pierres de l’église de St-Damien. C’est celle de notre Église que le temps a recouverte de suie et de saleté. Elle a besoin  de retrouver ses couleurs, la beauté de ses origines. Chacun de nous est responsable d’en faire ressortir la splendeur, de lui redonner de l’âme et de l’éclat. Par notre vie quotidienne, nos efforts pour vivre de l’Évangile, nous sommes des pierres vivantes qui redonnent à l’Église sa crédibilité en tant que temple de l’Esprit.

Une pensée réconfortante: « La conscience d’avoir bien agi est une récompense en soi » (Sénèque)

Bonne semaine.
Alain, curé