Ami-e-s de St-Joachim,
Un grand nombre de commentateurs sportifs à la télévision commet à répétition un pléonasme agaçant quand vient le temps d’une pause publicitaire. Ils nous annoncent tout de go: « On s’arrête le temps d’une pause ». Je n’en peux plus d’entendre cette expression. C’est deux fois la même idée. Faire une pause, c’est s’arrêter. Le Petit Larousse définit ainsi le mot « pause »: « Arrêt momentané d’une activité, d’un travail, généralement consacré au repos; temps d’arrêt dans un processus. » Il serait si simple de dire: « On s’arrête » ou « on fait une pause ». Pas les deux…
Cela étant dit, s’arrêter ou faire une pause est non seulement une bonne idée mais une nécessité. Les vacances nous en donnent l’occasion. Encore faut-il la saisir. Dans le vestiaire du gymnase où je vais faire de l’exercice, il se trouve toujours un voisin de casier occupé au téléphone. La dernière fois, croyez-le ou non, j’ai entendu un homme répondre à son téléphone alors qu’il était dans la douche! Un autre l’avait gardé avec lui dans le sauna! Durant l’été, qu’arrêterez-vous de faire? Votre travail professionnel? Vos études? Vos discussions trop animées avec vos adversaires? L’entretien de la maison? Le magasinage? Ralentirez-vous au moins un peu votre rythme de vie? Prendrez-vous le temps de jouer? Jouer à quoi? À n’importe quoi, comme les enfants. Ferez-vous une pause dans vos engagements sociaux? Dans votre diète…? Dans votre isolement en allant vers les autres? Arrêterez-vous vos ruminations et vos revendications? Mettrez-vous sur « pause » tout ce qui fait du bruit?
Il nous reste un bout d’été. Allez, « on s’arrête le temps d’une pause »…(sic)
Alain curé