Dernièrement, je parlais avec des professeurs, des parents et des élèves de divers niveaux. Vous pouvez imaginer le sujet sur lequel on a parlé; l’école bien sûr.
Mais parler de l’école, c’est évidemment et surtout, parler des personnes qui y travaillent entre autres la personne directrice, les professeurs et bien sûr les élèves.
Pour la directrice ou le directeur, on ne sait pas trop ce que cette personne fait. Elle est entourée de gens, de comités qui l’aident à gérer le lieu où vivent plusieurs personnes d’âges différents.
Il y a surtout deux groupes de personnes importants : les profs et les étudiants. Les profs instruisent les élèves et les élèves apprennent. Mais encore ici, on me parlait de ces profs qui ont développé ce qu’en éducation on appelle la réciprocité éducative. Cela veut dire que la tâche du prof est évidemment d’enseigner, de permettre aux élèves de développer leurs connaissances intellectuelles mais aussi d’apprendre des élèves les capacités voire les difficultés d’apprentissage. Et Dieu sait que ces difficultés de sont pas uniquement intellectuelles. Ainsi, le prof, par son écoute, son observation, son dialogue avec les jeunes apprend à mieux enseigner et permet évidemment aux jeunes de mieux s’éduquer.
L’ensemble d’un diocèse me paraît ressembler étrangement à une école. Le directeur, l’évêque est sensiblement bien entouré par des gens compétents mais les fidèles chrétiens développent leur foi d’abord en paroisse. Et le prof est le curé.
Encore ici, le meilleur curé est celui qui, tout en connaissant les éléments de base de la foi chrétienne, sait développer une réciprocité éducative paroissiale qui permet aux paroissiens et paroissiennes de mieux comprendre leur foi et de mieux développer des implications qui, comme le disait le pape François au début du synode, arrivent à développer une participation et une collaboration prêtres et laïques pour construire une Église différente.
Gérard Valade